Encore un poème de Verlaine, certes. Mais diantre c’est l’automne ! Et puis Verlaine était messin, raison de plus pour l’apprécier. D’ailleurs, si le cœur vous en dit, vous pouvez visiter la maison dite de Verlaine.
Mais pour l’heure je préfère le citer « Dans ce café bondé d’imbéciles […] nous encagnions ces cons avec leur air bonasse, leurs normales amours et leur morale en toc. ».
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul VERLAINE, Poèmes saturniens (1866)