Ma liseuse Sony a de plus en plus de mal avec la prise de notes (le logiciel freeze), sinon à part ça elle se porte comme un charme après deux ans et demi d’utilisation intensive. Je penserai éventuellement à la changer à la prochaine évolution technologique. Sera-ce l’écran pliable ?
« Vous est-il arrivé de rater une marche dans le noir ? Vous connaissez alors cette impression qu’on a de vaciller brusquement au bord du gouffre sans en connaître la profondeur. »1
« Elle avait des yeux d’un bleu d’orage, d’un bleu si dense que je l’imaginais, pleurant, faire des trous de ciel dans son mouchoir. »2
« Le rire gras de l’homme avait l’air de se frayer un chemin à travers une gorgée d’eau. »3
« Oui, oui, oui, dit-il, il te reste à connaître ta première femme. » Il fit la grimace. « Ce qui revient à soulever ton premier caillou pour découvrir ta première sale bestiole. »3
« Il existe une heure morte dans la nuit, l’heure la plus froide, la plus noire, celle où le monde a oublié le soir et où l’aube n’est pas encore une promesse, une heure où il est beaucoup trop tôt pour se lever mais si tard que se coucher n’a plus guère d’intérêt. »4
« C’était l’incarnation accomplie et concrète de ce que le romancier fantastique appelle “la chose qui ne devrait pas être” ; et son équivalent intelligible le plus proche est un énorme métro lancé à toute vitesse tel qu’on le voit du quai d’une station – son large front noir surgissant, colossal, du plus loin d’un souterrain sans bornes, constellé de lumières étrangement colorées et remplissant le prodigieux tunnel comme un piston remplit un cylindre. »5
« Le monde autour de moi et mon passé semblent lointains et déformés, comme si le temps et l’espace étaient une pâte molle qu’on peut étirer, mettre en boule, tordre et retordre jusqu’à ne plus la reconnaître. »6
« On reconnaît le rouquin aux cheveux du père, et le requin aux dents de la mère. »7
« La pluie.
Pure, douce, clémente, élixir de choix distillé par le ciel, elle avait un goût d’enchantements, d’étoiles et d’air, relevé d’une pointe de poivre, et glissait sur sa langue comme un sherry exceptionnellement léger.
La pluie. »8
- La Nef du crépuscule de Robin Hobb. Traduction par Arnaud Mousnier-Lompré. ↩
- La Horde du Contrevent d’Alain Damasio. ↩
- L’Homme qui rétrécit de Richard Matheson. Traduction par Claude Elsen. ↩
- Le Poison de la vengeance de Robin Hobb. Traduction par Arnaud Mousnier-Lompré. ↩
- Les Montagnes hallucinées de H. P. Lovecraft. Traduction par Simone Lamblin. ↩
- Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. Traduction par Georges H. Gallet. ↩
- Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des biens nantis de Pierre Desproges. ↩
- Chroniques martiennes de Ray Bradbury. Traduction par Henri Robillot. ↩