Zenigata

quand les bananes se plaignent de leur régime

L'appel du 18 novembre

Il y a tout juste un an naissait Zoé, soixante ans après la mort de Paul Éluard. Coïncidence ? Je ne crois pas. Petit hommage à ces trois cent soixante-cinq derniers jours de liberté.


Quand tu ouvres tes grands yeux
Quand tu nous cherches du regard
Quand tu souris de tes six dents
Je dis ton nom

Quand tu engloutis ton biberon
Quand tu dévores tes NaturNes,
Une compote ou un biscuit
Je dis ton nom

Quand tu grimpes sur mes épaules
Quand je te touche le nez
Quand on joue à cache-cache
Je dis ton nom

Quand tu joues dans ton bain
Quand tu exploses ta couche
Quand tu fais pipi sur Maman
Je dis ton nom

Quand tu chantes en espagnol
Quand tu écoutes Générikids
Et Superloustic avec Papa
Je dis ton nom

Quand tu tournes les mains
Comme le font les marionettes
Et que ça finit en chatouilles
Je dis ton nom

Quand tu joues avec Ouahiba,
Fayçal, Mathieu, Maxime
Ou Samira et Junior
Je dis ton nom

Quand tu cavales à trois pattes
Quand tu donnes la main
Pour te mettre debout
Je dis ton nom

Quand tu refuses de t’allonger
Quand tu rejettes tes doudous
Quand tu montes dans les aigus
Je dis ton nom

Quand tu grinces des dents
Ou que ton nez est bouché,
Voire : roséole, diarrhée
Je dis ton nom

Quand tu joues avec tes cousins
Charlie, Malo, Gabrielle,
Matthieu, Margaux et Joachim
Je dis ton nom

Quand tu poursuis monsieur le chat
Quand tu prononces « maman »
Mais jamais « papa »
Je dis ton nom

Et par le pouvoir d’un prénom
Je recommence ma vie
Je suis né pour te rencontrer
Pour te connaître

Zoé

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